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CAMBODGE De la frontière vietnamienne à Siem Reap
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Prendre conscience de ce que l’on a et en profiter pleinement...  
Le passage du Vietnam au Cambodge : le calme enfin retrouvé ! Le poste frontière administratif se trouve sur le Mékong car la plupart des étrangers passent cette frontière en bateau (qui fait la liaison entre Chau Doc (Vietnam) et Phnom Penh (Cambodge) en environ 6h). Nous faisons donc tamponner nos passeports pour la sortie du Vietnam et nous présentons ensuite à la frontière du Cambodge. Même problème, il n’y a pas la possibilité d’obtenir un visa à cet endroit. Nous devons suivre un gars en moto qui nous amène 2 km plus loin. Là, ils appellent par téléphone un autre monsieur qui débarque après 15 min avec une petite sacoche pleine de documents. Il nous colle les 5 visas dans nos passeports. Nous reprenons nos vélos. Il n’y a presque plus de véhicules. Quel calme! Enfin nous pouvons profiter de ces campagnes avec des scènes d’un autre siècle. Toutes les 10 secondes, des groupes d’enfants nous adressent des “Hello”. Des boeufs amaigris se reposent au bord de la route alors que d’autres sont amenés dans le Mékong pour se rafraichir. Nous roulons environ 50 km pour rejoindre une des plus grandes villes sur notre parcours : Neak Loeang. Nous espérons y trouver un logement pour la nuit. Sur google maps nous avions vu la veille un pont. Malheureusement, arrivés sur place on constate que celui-ci n’est pas encore terminé. Nous prenons un ferry, baignés dans la horde de population locale et les vendeurs d’insectes à croquer. De l’autre côté, nous arrivons en face d’un hôtel “chinois” impeccable. Vu l’état de la ville, c’est un petit miracle. Le soir, vers 19h, nous sillonnons la rue principale (sans lumière)  pour dénicher une gargote pour manger. On ne s’attendait pas à autant de difficultés. En effet, tout ferme vers 19h-19h30. Finalement, après 1h de recherche, nous trouvons un petit resto sympa où le patron a eu l’idée de faire des photos des ses plats avec sa tablette. Nous pouvons de cette manière avoir une idée du plat que nous commandons et éviter les insectes qui ne nous attirent pas pour l’instant. Un peu d’acclimatation s’il vous plaît... Arrêt de 2 jours à Phnom Penh, la capitale. Nous repartons vers 9h de Neak Loeang pour rejoindre en un peu plus de 60 km la capitale du Cambodge : Phnom Penh. Nous sommes dimanche et le nombre de véhicules qui attendent le ferry est impressionnant. Nous nous faufilons et parvenons à traverser le Mékong. La circulation s’intensifie au fur et à mesure que l’on s’approche de Phnom Penh. Malgré tout, cela n’a rien à voir avec les grandes villes du pays voisin. L’étape est avalée en moins de 3h mais il nous faudra plus de 2h pour trouver un endroit pour dormir. Le problème principal est de trouver une pension disposant d’espace pour laisser nos vélos en sécurité pour la nuit. Nous trouvons finalement notre bonheur. Cerise sur le gâteau, la pension possède une machine à café Saeco dont Raph et Olive vont profiter. Du café, du vrai café ! Nous décidons de rester 2 nuits afin de visiter un peu cette ville qui parait assez aérée. De Phnom Penh à Siem Reap en bateau rapide Etant donné que la route qui mène à Siem Reap est très fréquentée, nous décidons de prendre le bateau rapide qui suit la rivière “Tonlé” et le lac du même nom. Comme nous sommes en saison sèche, la hauteur d’eau est à son minimum pour naviguer et le bateau doit “slalomer” pour rester à flot. Pour la même cause, notre bateau s’arrête finalement après 6h30 de trajet à plusieurs centaines de mètres du débarcadère et le transfert se fait à l’aide de bateaux plus petits. Ceux-ci touchent très fréquemment le fond du canal. C’est après finalement plus de 7h de trajet que nous débarquons au bas d’un talus (toujours à cause du niveau d’eau). Nous vivons un moment irréel. Des dizaines de touristes équipés d’énormes valises sur roulettes et de chaussures pas du tout adaptées débarquent dans la vase à environ 8 m au contrebas d’un chemin de terre. Ici les tuk-tuks envoyés par de gros hôtels attendent leurs clients avec des pancartes... La sortie des vélos est un peu complexe. Je sors les bagages avec les enfants et les surveille en plein soleil pendant que Raph et Olive débarquent les vélos. Des locaux nous donnent un coup de main et franchement, cette aide est bienvenue. Merci à eux. Angkor la cité khmère D’Angkor, nous avons gardé le souvenir d’il y a 10 ans: une cité immense où la magie des pierres envahies par les arbres fait de ce lieu un endroit des plus beaux de la planète. Mais c’est avant tout le symbole d’une époque glorieuse où le peuple Khmer et son art étaient à leur apogée. Y accéder à vélo était, avant notre départ, un des points forts du voyage. Nous décidons de nous y rendre en fin d’après-midi afin de vivre le coucher du soleil. Nous nous rendons compte alors du nombre étouffant de touristes présents (en sachant toujours que nous en sommes aussi, mais comme la plupart des voyageurs, nous sommes souvent à la recherche de moments de qualité, vierge de tourisme). De retour à notre chambre, Olive et moi prenons beaucoup de temps afin de préparer un parcours de visite de ces temples le lendemain afin d’être à contresens de la horde des touristes. Nous décidons de nous réveiller à 4h du matin pour le lever du soleil. Après toutes nos recherches, il s’avère que le lever le plus grandiose reste être celui sur Angkor Vat. Le réveil est difficile pour les enfants mais ils se mettent en mode automatique. Arrivée à Angkor Vat, je suis particulièrement déçue. Nous savions qu’il y aurait du monde mais pas à ce point. Nous décidons alors de déconnecter et de vivre ce lever du soleil avec un autre regard. Nous ne vivrons pas une magie silencieuse mais un spectacle de comportements humains. Entre les locaux qui crient : “Coffee ???” sans regarder qui que ce soit en particulier et les touristes qui se prennent en selfie dans la nuit, le spectacle est bien là mais différent. Finalement, le lever ne se verra pas, le ciel étant également couvert. Le fait d’avoir pu changer notre regard nous permet de ne pas regretter ce soleil caché. Avant que la horde quitte le lieu, nous enfourchons nos vélos et traçons pour le Ta Prohm, temple que nous avions particulièrement apprécié. Nous nous retrouvons quasi seuls. Nous nous installons et apprécions de prendre notre déjeuner, assis dans cet endroit serein et calme. Une personne nous dit d’en profiter car nous avons 30 minutes avant que ce lieu se remplisse. La suite de la visite des différents temples se fera dans la chaleur. Nous restons émerveillés devant cette beauté. Problèmes de santé au Cambodge Suite à une douleur locale grandissante que je ressens sous les côtes à droite depuis 5 mois et à un état grippal qui ne me quitte pas depuis 2 semaines, je décide d’aller voir un médecin. Au Vietnam, on nous avait avertis que ce n’était pas au Cambodge qu’il fallait aller se faire soigner, les structures étant de mauvaise qualité et non fiables. Cela tombe mal, je ne peux plus poursuivre ainsi. N’étant pas du genre à exposer mes problèmes, je tiens tout de même à écrire ce paragraphe afin d’informer d’autres voyageurs à vélo qui pourraient lire ce site. Je me suis rendue au Royal Angkor Hospital sous conseil du patron de notre guesthouse. Cet hôpital est affilié au Bangkok hospital. N’ayant pas tous les appareils pour investiguer, ils m’ont envoyée à Phnom Penh, au Royal Phnom Penh Hospital. Je refais donc le trajet en véhicule. Raphaël a la gentillesse de m’accompagner. 6 heures aller, on est rapidement pris en charge. Le lendemain matin les examens commencent à 7h avec narcose. A midi, nous avons les résultats + le traitement et départ direct, 5h retour. Raphaël en profitera pour effectuer son dernier vaccin contre la rage. Cela coûte cher (inférieur aux prix suisses quand même) mais la qualité est au top, au standard des meilleurs hôpitaux de Bangkok, c’est dire. Donc s’il y a des soucis de santé au Cambodge, il existe de très bonnes structures à Siem Reap et à Phnom Penh avec des médecins compétents formés en Thaïlande parlant parfaitement l’anglais voir le français. Des médecins américains et européens y travaillent également. Ailleurs dans tout le pays, en effet, il n’y a que des dispensaires peu fiables. Nous nous reposons encore 2 jours avant de reprendre la route. La préparation pour la suite a été ardue. Nous avons décidé d’emprunter la route du nord pour rejoindre le Laos. Des coins perdus, des insectes (énormes!), et surtout des mines antipersonnelles encore bien présentes, il ne faudra pas s’éloigner de la route et camper n’importe où. Nous nous sommes beaucoup renseignés et nous nous sentons prêts. Mékong : poubelle de vie A chaque fois que nous observons des scènes de vie sur le Mékong, nous nous interrogeons sur la capacité que possède l’être humain à détruire ses ressources. Le Mékong est clairement une source vitale dans toutes ces régions que nous traversons : élevage de poissons, irrigation, nettoyage des habits et de la vaisselle, il fait également office de salle(s) de bains. Malgré cette réalité, tout le monde ici jette sans scrupule tous ses déchets sans se poser aucune question : sacs plastiques, cuillères ou bouteilles flottent ou coulent. Avec l’éducation que nous recevons en Suisse et notre sensibilité sur les problèmes de pollution, il nous apparaît que tous les efforts que nous faisons pour modifier nos habitudes sont bien dérisoires. Nous comprenons encore plus l’importance de faire passer nos valeurs auprès des enfants. Les parents et l’école ont clairement un rôle fondamental pour éviter que l’homme détruise encore plus notre magnifique planète. Même si cela peut nous paraître une goutte d’eau dans un océan, nous continuons de penser que de manger local, bio, de trier et limiter ses déchets et de préserver la nature lors des balades entre autres est primordial. De plus ces efforts sont relativement faciles à réaliser pour nous Suisses. Petit coup de gueule. Nous transmettons nos meilleures pensées à 2 classes qui nous suivent : - la classe 7h de Seiry de Virginie Monney : merci pour vos messages, nous pensons bien à vous. - la classe du CO de Romont de Julien Sudan : bonne lecture, on pense bien à vous depuis ici où il fait très chaud.
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