Ecrire un commentaire sur cet article Voir tous les commentaires de cet article
Quand, malgré toutes ces beautés, la mélancolie se pointe... Nous sommes, Olivier et moi, en manque d’étincelles. Nous y réfléchissons beaucoup et essayons de mettre le doigt sur la réelle cause de cet état. Les étapes parcourues sont monotones, la route 13 ennuyeuse, le contact avec les locaux difficile. En effet, la plupart des gens que nous rencontrons ne parlent pas un mot d’anglais. Nous leur montrons des images pour nous faire comprendre (merci Marie pour le super dico en images!) mais même là, souvent, ils ne nous comprennent pas. La chaleur nous accable et nous coupe la faim. Nous devons nous obliger de manger pour garder les forces dont nous avons besoin pour pédaler. Les enfants ont également beaucoup moins de contact avec les locaux. Les Laotiens viennent vers eux, les touchent un peu partout, rigolent, et ça s’arrête là. La barrière de la langue est un vrai blocage au contact et à la relation. Le sourire remplace les paroles mais nous peinons à nous en satisfaire vraiment. Nous réfléchissons alors pour la suite du périple. Nous savons que les paysages vont clairement se diversifier, que nous allons retrouver les montagnes. Nous espérons que cela va nous permettre de trouver plus de variété et de retrouver cette niaque qui nous fait avancer. Sinon, nous ré-évaluerons peut-être la suite du parcours.
LAOS De la frontière (Don Det) à Pakse
Accueil Qui sommes-nous? Le projet Itinéraire Coin des enfants Carnets de voyage On parle de nous Nos rencontres Contact
Prendre conscience de ce que l’on a et en profiter pleinement...  
Passage de la frontière Cambodge - Laos Enfin, on roule. Il fait chaud, très chaud et humide. Nous sentons moins l’effet de la chaleur en roulant mais dès que l’on s’arrête, le soleil nous tape sur la tête. Nous dégoulinons. Raphaël n’est pas en forme. Etat grippal. Il lutte pour cette étape et ne sait jamais s’il arrivera jusqu’au bout. Le chaud n’aide pas. Après 62 km, nous rejoignons le poste frontière. Rapide et efficace du côté cambodgien, cela l’est moins au Laos. D’abord, il nous faut les visas. On taxe. Les enfants paient le même prix que les adultes: 35 dollars par personne. Ensuite, un monsieur en habit de fonctionnaire nous demande 2 dollars de plus par passeport pour se les mettre dans la poche, et nous délivrer le stämpfel. Corruption, corruption... On hésite d’abord puis, on se rend compte que c’est lui qui détient nos passeports donc, pris au piège, nous payons, fâchés. Il nous reste encore une trentaine de kilomètres pour atteindre notre objectif, l’île de Don Kon. Raphaël redouble de courage. A mi-chemin, nous arrivons aux plus grandes chutes du Mékong du Laos. La vue est magnifique et l’eau nous parait plus claire que nous le pensions. Nous arrivons enfin au débarcadère. Il nous faut dépondre les vélos. L’accès à la barque est “sport”. Après une quinzaine de minutes, nous arrivons à Don Det et nous nous arrêterons là. L’endroit est très touristique. La mode est clairement à la barbe, aux dreds, t-shirt Marcel, cigarette et tatouages. Beaucoup de touristes parlent le français. Nous dénichons un joli endroit à l’écart de la foule pour loger. On est d’accord de payer un peu plus cher pour trouver une tranquillité pourvue d’une vue imprenable sur le Mékong. Ahhh, qu’on est bien ! On profite du fleuve, de s’y baigner, de l’observer, avant de reprendre nos vélos demain pour des étapes... longues, mais dont on se réjouit. D’autant plus que Raph a retrouvé la forme. Nous savons que des serpents rôdent un peu partout et qu’il nous faut être vigilants mais nous en prenons réellement conscience que lorsque le propriétaire de notre logement se promène avec un bâton et tape à divers endroits pour en effrayer un. De notre côté, nous nous battons avec les moustiques le soir tombé (la malaria et la dengue rôdent par là) mais n’avons pas encore fait d’autres rencontres avec des scorpions, mines anti-personnelles, grosses araignées, et nous ne nous en plaignons pas ! Don Det (4000 îles) - Pakse (2 étapes : 110km et 60km) L’étape du jour s’avère difficile. Pour cette raison nous nous levons à 6h30 afin de préparer le matériel et déjeuner pour ensuite prendre une barque pour quitter l’île de Don Det à 8h. Finalement nous commençons à pédaler vers 8h45. Cette étape (110km) doit nous amener à Kiet Ngong, (ancien village d’éleveurs d’éléphants) situé au nord du parc naturel de Se Pian. Tout le monde donne son maximum pour atteindre ce but. Géraldine avale cette énorme étape malgré une petite forme physique, la grippe la gagne. Les 10 derniers kilomètres se font sur une piste en terre avec quelques montées pour vraiment mériter cette journée! Arrivés au village nous tombons sur une famille très sympathique qui possède 4 petites cabanes à louer à un tarif très raisonnable avec en prime une douche. Les enfants ne s’en doutent pas mais nous sommes ici car il est possible de faire des balades à dos d’éléphant (un de leurs rêves). Nous organisons donc ceci pour le lendemain matin afin de grimper au sommet d’une montagne sacrée : Phu Asa. Olivier va descendre rapidement de l’éléphant... trop mal assis, courbatures, il préfère marcher. Après le tour d’une durée de 1h30, nous prenons notre déjeuner (oeufs) et repartons en direction de Pakse. Nous reprenons les 10km de la route en terre en sens inverse. Malheureusement il y a plus de véhicules que la veille et ceux-ci soulèvent des nuages de poussière. Nous et notre matériel sommes recouverts d’une couche brune. Nous sommes dans un tel état de saleté que nous sommes obligés de nous arrêter pour nous laver et donner un coup également à notre matériel. Et non, ce n’est pas du bronzage ! Pakse - Plateau des Baloven - Pakse Pakse n’est pas une ville très intéressante mais sert de base pour partir à la découverte du plateau des Baloven. Nous laissons nos vélos à la guesthouse et louons 3 motos pour 4 jours. Le plateau est connu pour ses nombreuses cascades et ses petits villages. Le trajet est ponctué de découvertes intéressantes : culture du café, production de soie, plantations... Les enfants apprécient de rouler à moto durant ces 4 jours et ils se donnent à coeur joie dans les différents endroits de baignade naturelle. Le troisième jour nous décidons de visiter une ferme de production de la soie. Une ONG s’en occupe et la personne qui gère les visites est suisse (Bâle) et est une grande adepte du cylotourisme. En dehors de la soie, cette ferme produit du thé, des noix de sachainchi (Pérou), un peu de poivre, ainsi que d’autres fruits et graines en petite quantité, le tout étant biologique. La visite est très instructive et les enfants en profitent pleinement, la visite étant en français. Pour plus d’informations sur ce que les enfants ont découvert, possibilité de regarder le téléjournal des enfants N° 5. Nous atteignons le village de Tad Lo et nous trouvons une guesthouse bon marché. Nous restons ici 2 nuits et pouvons partir à la découverte des alentours sans bagage. Nous savons que tous les soirs vers 16h30 deux éléphants prennent leur bain dans la rivière à quelques centaines de mètres en amont de notre pension. Nos informations s’avèrent correctes et nous passons plus de 2h à cet endroit. Amalia et Esteban profitent de sauter depuis les rochers avec les enfants du village. Le fait que les éléphants aient déféqué dans le bassin naturel, ne dérange personne pour la suite de la baignade. Notre dernière journée sur le plateau nous fait découvrir comment on passe du grain de café à la tasse. Avant de rejoindre Pakse nous décidons de faire 30 km supplémentaires pour retourner nous baigner dans un joli bassin naturel découvert au début de notre virée à moto. Nous restons 2 nuits à Pakse afin de faire de l’école et de planifier la suite de notre périple. Nous aurons des étapes entre 60 et 110km. Lorsque nous avons une longue étape nous décidons, sous l’impulsion de Raphaël, de nous lever plus tôt afin de pédaler 3-4 h à des températures acceptables. En effet après 10h30, il devient difficile d’avancer car la température dépasse les 35 degrés. Nous nous dirigeons en direction de Savannaketh (sans y passer) puis Tha Khek.  
Accueil Qui sommes-nous? Le projet Itinéraire Coin des enfants Carnets de voyage On parle de nous Nos rencontres Contact