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THAILANDE De la frontière laotienne à Chiang Mai
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Prendre conscience de ce que l’on a et en profiter pleinement...  
Départ de Chiang Khong à Mae Chan (92km / 900m de dénivellation positive) Nous quittons ce joli endroit propre et calme et reprenons nos vélos pour parcourir une chouette étape vallonnée sur les 15 premiers kilomètres, avant d’entamer un col qui côte fortement sur environ 5 kilomètres. Olivier a de la peine dans la montée du col. Il fait chaud, lourd. Nous suons à grosses gouttes sur tout le corps. Il doit s’arrêter un instant, s’asseoir au sol pour ne pas verser. On attend quelques minutes et il se sent prêt à repartir. Nous nous arrêtons au sommet où nous profitons de boire quelque chose de frais, il n’y a que du pepsi mais ça fait du bien. Nous ne tardons pas trop car le ciel se fait sombre. Nous débutons la descente qui nous mène presque jusqu’à Chiang Sean, endroit où nous pensions dormir au départ. Vu l’heure (midi), nous nous arrêtons au bord de la route et mangeons... une soupe de nouilles. Je vois une dame avec un sachet de riz, je lui demande le même pour les enfants (en pensant qu’elle en fait). Elle riz (bon d’accord, elle rit !) puis coupe sa ration en 2 et m’en donne la moitié. Je me rendrai compte à la fin du repas, qu’elle est cliente comme nous et qu’elle aussi s’était acheté une soupe de nouilles en plus de son riz, qu’elle avait certainement préparé la veille. J’ai honte ! Je pioche dans les réserves des autres en pensant qu’elle fait partie de la gargote... Nous décidons de continuer jusqu’à la prochaine petite ville. Il nous reste 40 km de plat, nous devrions y arriver avant la pluie. Une fois la ville atteinte, nous nous arrêtons dans le premier endroit où loger (à droite), un petit complexe avec piscine pour 700 Baths (20 CHF) la petite cabane super propre, déjeuner compris. L’endroit est rempli de touristes mais que des Thaïlandais, pas l’ombre d’un occidental. Nous baissons notre température corporelle dans la piscine. Comme à chaque fois je le faisais dans les sources d’eau, je me baigne en T-Shirt. Les asiatiques ont coutume de se baigner complètement habillés. Nous faisons alors de même. Mae Chan -  Fang (85km / 700m de dénivellation positive) Durant la nuit, la température d’Esteban augmente fortement à nouveau et Amalia s’y met aussi. Le paracétamol n’y change rien. Nous décidons de poursuivre et de voir durant la journée comment cela tourne (ou non). Nous franchissons à nouveau un joli col. Les paysages et la route sont chouettes, on apprécie, sauf Esteban. Nous lui redonnons une dose mais rien n’y change. Lorsque nous arrivons à tâtons à Thaton (ok, ça devient lourd), nous cherchons une guesthouse. Puis, décidons de nous rendre à l’hôpital. Il se trouve à Mai Sai, à 10 km plus loin. On remballe tout et on poursuit. Nous arrivons à l’hôpital et les infirmières nous prennent très rapidement en charge. Prise de sang pour les 2 afin d’écarter la malaria. Chose faite, nous repartons avec des médicaments plus forts qui feront cette fois effet et roulons encore 15 km pour rejoindre Fang. Nous arrivons en fin de journée, fatigués. Nous trouvons un logement en plein centre pour 400 Baths, déjeuner inclus (12 CHF pour les 4). La chambre est vraiment super propre, les draps immaculés. Le rapport qualité-prix est incroyable. Fang - Les sources d’eau chaude (10km / 70m de dénivellation positive) Il y a 10 ans, nous nous étions rendus à des sources méconnues du tourisme. Nous avions pu y faire cuire des œufs tant l’eau à certains endroits est chaude. Nous décidons d’y retourner avec les enfants. Une fois arrivés sur les lieux, ni Olivier ni moi ne reconnaissons l’endroit. Une infrastructure (en respect avec la nature) y a été construite afin d’accueillir le tourisme qui reste uniquement thaïlandais. Des endroits pour prendre des bains minéraux ont été joliment construits. Nous décidons d’y passer une nuit en pleine nature. Des soins sont proposés, chacun y trouve son compte. Les enfants choisissent un soin facial à base de boue pendant qu’Olivier et moi profitons d’un massage aux huiles. Nous entendons les enfants rire tout du long de leur soin. Jolie complicité.  Les sources d’eau chaude - Chiang Dao (96km / 820m de dénivellation positive) Après une bonne nuit à entendre les bruits d’un gecko géant, des crapauds et autres animaux non identifiés, nous enfourchons nos vélos pour gagner la ville de Chiang Dao. A nouveau un col nous attend dans la journée, qu’est-ce qu’on apprécie ! Il est tout de même un peu moins élevé que les jours précédents. Nous atteignons notre objectif en milieu d’après-midi. Nous trouvons un “resort”. Ce type d’hébergement pousse un peu partout dans le nord de la Thaïlande. Un resort peut tout autant être de piètre qualité que luxueux. Nous nous laissons guider par notre budget mais en général, pour 20 CHF pour les 4, nous dégotons ce qui est luxueux à nos yeux. On n’ose imaginer alors ce que les touristes peuvent obtenir pour plus. Cet endroit est tenu par une Thaïlandaise mariée à Joachim, un Allemand. Un petit coin de sérénité. Nous décidons d’y rester 2 nuits avant d’atteindre la grande ville de Chiang Mai. Joachim est extraordinaire. Il nous donne de chouettes conseils et nous partons à la découverte d’un petit temple perdu en pleine nature, certainement le plus bel endroit que nous ayons visité pour découvrir un temple. Après une montée de 500 marches environ, nous arrivons au sommet de la colline sur laquelle le temple est perché. Instants de sérénité, invitation à la méditation. Nous apprécions tous énormément cet endroit et y restons un moment. Instants magiques. Nous buvons un jus de citron une fois que nous arrivons en bas, préparé par une petite dame au sourire rayonnant. Que ça fait du bien. A notre retour, nous rencontrons une famille française expatriée en Chine depuis plusieurs années et échangeons avec eux durant le reste de l’après-midi. Chiang Dao - Chiang Mai (80km / 360m de dénivellation positive) Cette étape n’a pas vraiment de relief. Nous débutons avec des virages (jolis mais serrés et beaucoup de circulation, on n’aime pas ça). Puis, la route devient une piste à 4 voies (beaucoup moins jolie mais nettement plus sécure, on a une voie rien que pour nous) et, après 20 km, nous poursuivons jusqu’à Chiang Mai par des chemins de traverse (il faut vraiment avoir un GPS) qui nous font circuler dans des plantations et des rizières. Nous longeons un canal un bon moment, magnifique ! @ Gilou, merci ! Grâce à ta montre, notre arrivée à Chiang Mai a été du pur bonheur !  Chiang Mai - attente des visas chinois Nous avons prévu rester 4 jours à Chiang Mai afin d’y obtenir les visas chinois. Nous nous rendons à l’ambassade et là, ils nous informent que nous les obtiendrons dans 8 jours ! Aïe, il nous faut nous diriger vers Bangkok car le vol sur la Chine ne nous attendra pas. On réfléchit. On a 2 choix : 1) On file sur Bangkok et on fait les visas là-bas (en sachant que nous aurons beaucoup, beaucoup d’attente). De plus, je sais qu’Olivier voudra tracer, dans le souci de ne pas obtenir les visas à temps. Comme nous avons encore de beaux endroits à faire découvrir aux enfants, il serait dommage d’avoir constamment l’esprit occupé à ces visas. 2) On reste ici plus longtemps et on pédalera en fonction par la suite. On opte pour la 2. Le logement, ici, étant moins cher, nous y gagnons également. Nous profitons alors de nous mettre à jour : site, suite du parcours, parcours en Europe, école, cours, ... On a de quoi faire sans que l’on ne trouve le temps long. J’en profite également pour suivre une formation de massage traditionnel thaïlandais (bien plus physique que je ne le pensais) et de médecine traditionnelle. Olivier accepte d’être mon cobaye. Je me retrouve seule avec la prof 6h par jour. Je me rends bien compte de l’intensité que l’on impose parfois aux enfants lors de l’apprentissage 1 prof -1 élève (bien que l’on ne fasse jamais 6h d’affilé avec eux). Intense mais efficace. Lady ? Boy ? Ladyboy ! Un jour, au bord d’une piscine, une femme thaïlandaise avec un corps incroyablement sculpté de haut en bas vient se baigner. Pas un gramme de graisse, le tout parfaitement ferme (je me demande même comment elle fait pour avoir des fesses avec des muscles pareils). Nous continuons de jouer et soudainement, nous entendons une voix d’homme alors que nous sommes seuls. C’est elle qui répond au téléphone. Et là, nous comprenons. En Thaïlande, il n’est pas rare de rencontrer des personnes qui ont changé de sexe et se sont fait opérer. Ils ou plutôt elles se font appeler les Ladyboy. Nous en avions déjà vu d’autres mais là, la transformation est incroyable, à s’y tromper complètement en maillot de bain. La prostitution est un autre sujet bien présent dans ce pays. Nous l’avions également aperçue au Laos mais cela restait discret. Ici, de nombreux touristes se baladent main dans la main avec des Thaïlandaises, souvent à la recherche d’un avenir plus sûr. Parfois prêtes à beaucoup, il n’est pas rare de rencontrer des jeunettes tenir la main d’homme d’un âge avancé. Bref, nous ne polémiquerons pas sur le sujet et cela n’est pas nouveau. Le comportement de certains touristes nous questionne. Se balader torse nu ou en haut de bikini dans les rues alors que les locaux sont pour la plupart en pull longues manches nous interpelle. Il n’y a pas de plage ici. Il est vrai qu’il fait très chaud. Nous nous sommes même dit que les asiatiques devaient avoir des capteurs thermiques corporels différents des nôtres car lorsque nous suons, nous en croisons souvent en jaquette ou même pull polaire ! Mais le tourisme peut vraiment paraître trop intrusif parfois. Un peu de pudeur s’il vous plait ! Certains occidentaux ne tolèrent pas d’autres codes vestimentaires chez eux mais se rendent-ils compte de ce qu’ils font ailleurs ? Fin du coup de gueule. Nous roulons à présent vers le sud, pour rejoindre Bangkok d’ici 10 à 12 étapes. La température est très haute, 38 degrés à 9h le matin, 39 à 21h, on vous laisse imaginer entre 2...  Amalia nous a dit : “ Merci de nous permettre de vivre tout ça ! Prise de conscience. On apprécie, on vit, on ressent : explosion d’émotions !
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