Colchane-San  Pedro de Atacama (via la Bolivie)
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Prendre conscience de ce que l’on a et en profiter pleinement...  
Enquelga - Llica: (En camion sans suspension 98km / 300m dén. pos. / 300m dén. nég.) détails Nous devons parcourir une vingtaine de kilomètres depuis Enquelga pour rejoindre la frontière avec la Bolivie. Les 5 derniers kilomètres étant asphaltés, quel plaisir de retrouver une route calme, les enfants sont contents! Nous nous arrêtons un moment dans le dernier village chilien, Colchane, pour qu’Amalia et Esteban puissent profiter d'une place de jeu incroyable. Nous rencontrons un des policiers qui nous avait aidés et le remercions encore. Une fois les formalités de douane passées, nous entrons directement dans le petit village de Pisiga, côté bolivien. Changement d'ambiance. Des détritus jonchent le sol. Les personnes s'approchent de nous mais différemment. On nous demande le prix de nos vélos avant tout autre chose. Il est 11h, nous avons gagné une heure depuis le Chili. Nous avons le temps de négocier un transport jusqu'à la petite ville de Llica au départ du salar. Je m'approche des 4x4, demande aux gens. Leur réponse est toujours la même : non ! Personne ne veut emprunter cette piste. On nous avertit qu'elle est dangereuse et en très mauvais état. De plus, il est nécessaire de traverser le salar de Coipasa et son sol est mou, trop de risques de rester plantés sur place. Même en augmentant nos prix, personne ne veut prendre cette piste. Au bout d'un moment, désarmés, nous ne savons plus s'il nous faut abandonner notre rêve pour redescendre sur Iquique et rejoindre San Pedro de Atamaca. Non ! Nous n'avons pas galéré pareillement pour baisser les bras maintenant. Durant nos réflexions, une foule de personnes commence à nous entourer. Nous leur expliquons notre problème. Un chauffeur de camion est d'accord de nous y emmener. Il s'en va décharger, dîner et repassera nous chercher à 13h. A 14h, il n'est toujours pas là. Des doutes reviennent. Puis il nous rejoint. On l'accompagne jusqu'à sa maison. Nous chargeons tout le matériel dans son camion qui doit faire partie du top 10 des plus vieux camions du monde. Sa femme monte aussi et nous nous installons tous dans la cabine, où nous pouvons. Olivier reste les 2 premières heures à l'arrière afin de contrôler que le matériel tienne bon. Nous effectuons plus de 5h de trajet sur une piste en piteux état, manquant à plusieurs reprises de nous planter dans le sable. Olivier et moi nous nous regardons à chaque zone critique et disons : "Allez, allez, fonce! Accélère !" Et ça passe de peu. Aucune suspension, nous sommes autant secoués que sur nos vélos. Nous arrivons à la tombée de la nuit, lessivés mais intérieurement fous de joie d'y être presque à cette entrée du salar. Llica - Hincahuasi: (85km / 50m dén. pos. / 50m dén. nég.) Le lendemain matin, nous prenons la décision de partir le jour même pour rejoindre le salar. Nous rencontrons un couple de Nouvelle-Zélande qui effectue le chemin inverse du nôtre. Nous leur passons toutes nos cartes et *bons plans* pour la suite mais savons, en ayant observé le diamètre de leurs pneus, qu'ils vont eux aussi galérer dur et les mettons en garde. Nous avons une dizaine de kilomètres de piste avant de rejoindre le salar. Nous y allons avec précaution. Il n'est pas l'heure de casser quelque chose maintenant qu'il nous reste si peu pour l'atteindre. Puis... ça y est. "Des étendues salines, à perte de vue...." On retient notre souffle. On observe. Les enfants sont impressionnés. Les larmes nous coulent sur le visage. Grandiose. Impossible de trouver les mots pour traduire notre ressenti. La piste devient brune puis blanche, lisse, ça roule si bien. Le spectacle est magique, impressionnant. Nous saurons plus tard que certaines personnes nous ont suivis par le track lors de notre passage sur le salar, ça ajoute encore plus d'émotion par après. Nous nous arrêtons au milieu de nulle part pour pique-niquer, assis à même le sel. Nous parcourons environ 80 kilomètres avant de rejoindre l'île. A chaque instant nous prenons conscience de ce que nous vivons. Magique. Le ciel est bleu de partout. Silence, extase. Arrivés sur l'île, nous nous trouvons en compagnie de tous les touristes qui visitent le salar avec des tours opérateurs en 4x4. Nous montons la tente un peu plus loin et le soir tombant, nous profitons d'observer encore ces étendues, seuls. Incitation à la méditation. Nous sommes tellement contents de camper cette nuit ici. Durant la nuit, pas un bruit, rien. Parfois la toile fine de notre tente s'agite un peu. Doux bruit agréable. C'est le matin à la sortie de la tente afin d'observer le lever du soleil que nous sentons le froid perçant. Nous échangeons encore avec quelques touristes et guides qui arrivent. Un guide nous offre des céréales et du yoghurt. Je ne sais pas s'ils se rendent compte à quel point cela nous touche. Nous prenons quelques photos pour expliquer l'illusion d'optique aux enfants puis, au loin, nous observons des cumulus. Par peur que ceux-ci se transforment également nous ne tardons pas trop. Se faire prendre dans un orage sur le salar pourrait être également un grand danger. Nous nous extasions encore et encore à la vue de ce désert. Hincahuasi-Uyuni: (98km / 50m dén. pos. / 50m dén. nég.) Après 64 km nous parvenons à l'ancien hôtel de sel. A nouveau nous rencontrons plusieurs touristes dont une famille de Valaisans, les May de Verbier. Nous les rencontrerons également le lendemain soir par hasard dans un restaurant d'Uyuni. Comme ça fait du bien d'entendre le papa parler avec son bel accent ! Voir la page de nos rencontres pour trouver le lien de leur site et découvrir leurs aventures. Nous empruntons une route en construction pour rejoindre Uyuni. Aucun véhicule, on se délecte de l'état plat de la route en comparaison à ce qui nous aurait attendu autrement. Des barrages de pierres éparpillées ont été posés afin d'empêcher les voitures de passer. Cela nous freine une bonne vingtaine de fois mais la délectation reste intacte. Nous retrouvons Uyuni 10 ans après, sans grand changement. Les prix sont élevés pour la Bolivie. De nombreuses agences organisent les tours pour le sud. Nous demandons à plusieurs d'entres elles les prix pour nous emmener jusqu'à la frontière chilienne. La piste du sud Lipez est ensablée, impossible pour nous de passer. Nous apprécions la douche à sa juste valeur, changeons de vêtements pour les laver (mis à part les sous-vêtements le reste est porté depuis plus de 2 semaines). On a l'impression de perdre une partie de nous avec toute cette poussière accumulée. Mais ça fait vraiment du bien. Au souper, nous prenons un verre de vin rouge bolivien et le levons “à la beauté des rêves”. Uyuni - Sud Lipez - San Pedro: (En 4x4 et à vélo / 450km / 3800m dén. pos. / 5000m dén. nég.) trajet1 / trajet2 On embarque le matériel dans un 4x4. Les vélos d'Olivier et le mien ne passent pas... le patron de l'agence nous dit qu'il rejoint la frontière demain et qu'il les prendra avec... Euhmm... nous n'aimons pas trop cela. Mais il nous inspire confiance alors on va la lui accorder. On lui explique bien que sans nos vélos... on serait bien embêtés. Apprendre à faire confiance... N’est-ce pas un sujet à travailler ? Nous passons des plaines de l'Altiplano en remontant à plus de 4'500 m en re-découvrant ces paysages tellement beaux. On les observe avec des yeux d'enfants, comme si c'était la première fois que nous les découvrions. C'est incroyable ces paysages si beaux et si différents dans cette région. Il faut vraiment le voir pour le croire et même, parfois, on secoue la tête pour s'assurer que c'est un rêve éveillé. On s'en délecte, on respire, on ressent, on vit. Depuis la douane bolivienne, nous reprenons nos vélos. Quelques kilomètres de piste pour rejoindre la route goudronnée et chuter littéralement de plus de 2'000 m de dénivelé pour rejoindre San Pedro de Atacama, au Chili. Nous traversons la vallée de la lune à vélo avec les enfants durant une journée. Pédaler à plus de 30° nous semble bien étrange. Nous restons quelques jours à San Pedro, histoire de se retaper un peu et soigner la peau des enfants et la nôtre, attaquées par les conditions des hautes altitudes. Nous repartons ensuite en direction de l'Argentine via le Paso de Jama. Nous avons rendez-vous le 25 octobre avec mon papa à Salta. Nous laisserons les vélos durant 1 mois pour parcourir une région en jeep. Nous avions déjà traversé cette région à vélo avec Amalia lorsqu’elle avait 15 mois. Ce mois nous permettra non seulement d’avoir une nouvelle énergie avec mon papa dans le voyage mais également d’accentuer un peu plus sur l’école des enfants.
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