Le nord-ouest argentin
Prendre conscience de ce que l’on a et en profiter pleinement...
Salta puis route vers le nord
Après un retard de vol de 2 heures, les retrouvailles entre les petits-enfants et leur grand-papa (et nous) se font aux
alentours de minuit. Nous rentrons à l’auberge et la première nuit se fait dans la chaleur. Le ventilateur peine à donner un
peu de fraicheur.
Après un déjeuner simple, nous partons en direction de la quebrada de Humahuaca. C’est la troisième fois pour nous que
nous y passons mais le plaisir reste le même.
Iruya
Pour atteindre ce petit village reculé et en impasse, nous devons emprunter une piste sur une cinquantaine de kilomètres.
Des enfants, apparemment habitués aux passages, viennent vers la voiture et demandent des caramels. Nous devons
passer un col à 4’000 m d’altitude. Pas d’acclimatation pour grand-papa Michel, ça passe ou ça casse... L’altitude n’a pas
l’air de l’affecter et nous poursuivons.
Iruya est un petit village niché dans les Andes, à la fin d’une piste qui ne continue pas plus loin. Il faut vraiment y venir
exprès. La piste pour y accéder est d’une splendeur incroyable. L’emplacement du village n’a rien à lui envier, ce lieu est
vraiment magnifique. Falaises, sommets, rio, un lieu parfait pour respirer et ressentir.
D’Abra Pampa à Purmamarca
Nous poursuivons vers le Nord et empruntons la fameuse route 40 qui relie la frontière bolivienne à Ushuaïa. Nous
cherchons à atteindre la lagune de Pozuelos, manquons le panneau indicateur et perdons bien 1h30. Finalement, nous
repassons devant le panneau et accédons à la lagune. Cependant, impossible d’y aller de manière proche. Le terrain est
humide et la lagune est au loin. Nous poursuivons la route dans la poussière de la piste afin d’atteindre Susques. Perdus au
milieu de nulle part, l’indicateur de température extérieure du véhicule indique 14°, puis descend jusqu’à 0° en moins de 3
minutes... Quelque chose cloche. En pleine montée, Olivier éteint la voiture et la rallume afin de voir si c’est un problème
électronique. Le véhicule ne se remet pas en marche. Aucun signe de quoi que ce soit. Rien. Nous savons que personne ne
va passer par là. Nous savons que nous n’avons aucun moyen de contacter qui que ce soit. Alors soit on campe et on
attend, soit on trouve une solution.
Tout le monde sort de la voiture. Olivier et mon papa poussent le véhicule afin de tenter de le tourner. Par chance, on se
trouve sur une pente… mais dans le mauvais sens.
Le véhicule pèse vraiment très lourd. Je suis au volant et tente de garder les roues dans le sens adéquat. Durant un instant,
impossible, la force ne permet plus de faire bouger la voiture. Puis ça y est. Olivier se remet au volant, les enfants montent à
bord et mon papa et moi poussons le véhicule à la descente afin qu’il prenne un peu de vitesse. Il descend mais aucun
signe de fonctionnement. C’est après 30 secondes que le moteur reprend.
Nous embarquons et atteignons Susques à la tombée de la nuit.
Le lendemain nous reprenons le nouveau tracé de la route 40 en direction de San Antonio de los Cobres puis nous
empruntons l’ancienne route 40 pour retourner en direction du salar (Salinas Grandes). Les paysages sont une nouvelle fois
incroyables.
(Re)découverte du salar (Salinas Grandes). Les enfants s’y amusent à nouveau.
Arrivés à Purmamarca, nous retournons dans le camping du village, l’hébergement étant cher ici. Le lendemain matin, alors
que le soleil n’est pas encore à son apogée, nous partons pour faire le tour de la montagne à pied. Nous apprécions une
fois de plus ces explosions de couleurs sur les montagnes alentours. La chaleur est déjà étouffante et les enfants
recherchent chaque petit coin d’ombre existant pour s’y reposer.
Au camping, nous profitons de nettoyer tous nos bagages. La poussière s’infiltre partout, nous ne voyons plus la couleur des
sacoches. Tout devient beige.
Cachi via Abra del Acay et retour à Salta
Nous remontons en direction de San Antonio de los Cobres par la quebrada del Toro afin de passer le col carossable le plus
haut d’Amérique du Sud: Abra del Acay. La descente vers Cachi est magnifique mais très dangereuse. Il ne faut pas faire
une erreur de conduite sur les 20 premiers kilomètres de descente ! Nous étions dans le doute de pouvoir passer mais
finalement tout s’est très bien déroulé.
Le lendemain, pour changer de véhicule et rejoindre Salta, nous repassons par la route que nous avions empruntée il y a 7
ans, à vélo, avec Amalia dans la charrette pour bébé. Certaines parties ont bien changé et ont été goudronnées, dont la
fameuse recta tintin. Cette route parfaitement droite de 14 km traverse un espace rempli de cardònes (type de cactus).
Avant d’atteindre la cuesta del Obispo, nous nous arrêtons pour observer le paysage et là, plus de 10 condors survolent
l’endroit. Instant magique.
En route pour Cafayate
Nous passons par la quebada de las Conchas afin de rejoindre Cafayate. Encore une fois, le paysage est impressionnant.
Vraiment magnifique. Nous nous délectons de ces différences.
Nous avions bien apprécié Cafayate il y a 7 ans. Petit village bien agréable et tenu, il est resté tel quel. Certains
établissements ont changé, un grand nombre d’hostals ont été créés depuis mais le tout dans une certaine harmonie. Nous
logeons à « el hospedaje », logement propre avec… piscine ! Les enfants sont aux anges.
Le soir, nous retrouvons Frédéric, Cathy et Isabella, la famille suizo-péruvienne rencontrée au sommet d’un col après
Cusco. Etant restés en contact avec eux, ils nous invitent à venir manger chez eux. Et quelle soirée ! Le repas est un régal,
(ce n’est pas une brisolée mais un vrai repas argentin ;-)) les discussions riches et l’endroit incroyable. Une soirée comme
on les aime. Avec en plus, l’honneur de pouvoir déguster une des bouteilles que Frédéric garde en réserve : un Marsanne
s’il vous plait ! puis enchaînons avec un vin argentin.
Cathy et Frédéric tiennent une agence à Cusco et tout bientôt à Cafayate. Services sûrs et de qualité ! : pie-peru.com
@ Cathy, Fred et Isabella : merci pour cette soirée !