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Une bonne glace au sòcôla, mais à quoi sont les autres ???
Les chaussettes asiatiques, spéciales pour les tongs
VIETNAM - Delta du Mékong De Saigon au Cambodge
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Prendre conscience de ce que l’on a et en profiter pleinement...  
Départ de l’Australie Nous nous levons à 5h du matin. Sean nous accompagne à l’aéroport et nous dégote un immense chariot pour y mettre tous nos cartons. Cela nous aide vraiment car sinon, il aurait fallu payer 4 dollars le petit chariot et il nous en aurait fallu 4. Bien plus simple donc de déambuler avec ce gros chariot car les enfants n’ont juste qu’à nous suivre. Lors du check-in, l’hôtesse nous informe que nous sommes en surcharge pondérale. Là, elle ne nous apprend rien et craignons un peu la suite. Nous savons que le surpoids est taxé 35 CHF le kilo et nous avons environ 16 kg en trop. Nous expliquons notre projet à l’hôtesse. Essayons de lui faire comprendre que les enfants ne sont pas lourds… et que cela pourrait compenser… non ??? Elle nous demande si auparavant les autres compagnies nous ont taxés, nous lui répondons que non. Elle nous dit alors que pour cette fois ça ira mais qu’elle note la faveur octroyée dans notre dossier pour le prochain vol qui nous ramènera en Europe. Ouf, ça y est, le gros est fait, les cartons sont pris en charge. Après plus de 9h de vol, nous atterrissons à Hong Kong avec du retard. Il nous faut sortir rapidement de l’avion car nous avons très peu de temps pour attraper notre correspondance pour Saigon. Nous courons. Une hôtesse nous attend à la zone de transfert pour nous dire qu’il faut nous dépêcher. Nous poursuivons notre course avec 7 kg de bagages pendus à chaque bras. Nous entrons les derniers dans l’avion mais à temps. Saigon et retrouvailles avec Raphaël Après 3h de vol, nous voici à Saigon. Nos vélos n’ont pas réussi, eux, à prendre le vol de correspondance. On les retrouvera le lendemain. Il est 18h mais sommes réglés à l’heure australienne (22h). Raphaël doit nous rejoindre dans 20 minutes. Son vol a également eu du retard et c’est finalement 2h plus tard que nous nous retrouvons. Esteban, fatigué, dort sur le chariot. Nous sortons de l’aéroport. Très rapidement, les odeurs, la moiteur et l’ambiance asiatique nous submergent. Cela nous met le sourire au visage et nous transporte 10 ans en arrière.  Nous débarquons vers 21h chez Dorothée et Yoan, Warmshowers, chez qui nous allons loger durant notre étape de préparation à Saigon. Le lendemain, comme il ne nous est pas possible de monter les vélos (étant restés à Hong Kong, ils arriveront en soirée), nous prenons le temps de flâner quelque peu dans Saigon. D’entrée, nous nous arrêtons dans la rue pour boire un jus de canne à sucre. Le dépaysement est là. Odeurs, bruits, personnes, mouvements constants, chaleur, saveurs… Nous observons les scènes de vie de la ville. Des enfants qui urinent sur le trottoir, des cochons de lait qui tournent à la broche, des scooters à ne pas pouvoir les compter, des coiffeurs en activité sur les trottoirs, … Les jours suivants seront consacrés au re-montage des vélos. Raph est d’une grande aide.  Nous profitons également de régler encore des problèmes dentaires d’Amalia. Après le Pérou et le Chili, c’est maintenant au Vietnam qu’elle doit recevoir des soins. Elle n’aura jamais été autant importunée par son absence d’émail que durant ce voyage. Et dans la salle d’attente, nous rencontrons une autre famille qui voyage à vélo, avec un parcours qui ressemble un peu au nôtre. Nous nous retrouvons le soir pour un repas. Voici leur site : http://www.par4cheminsavelo.fr/ Nous prolongeons notre séjour chez Dorothée et Yoan, malgré notre envie pressante de rouler sur nos vélos, afin de régler ce qui doit l’être. Saigon – Phu Quoc Ça y est, on y va enfin. On est tous heureux de retrouver cette sensation à vélo. Sortir de Saigon n’est pas une partie de plaisir. Nous n’aimons jamais trop entrer ou sortir d’une ville mais celle-ci est particulière. C’est long. Bruyant. Et les règles de circulation ne sont pas du tout les mêmes que les nôtres ; ici la route n’appartient à personne, du coup tout le monde fait attention aux autres. Les klaxons sont utilisés pour avertir et non pas pour réprimander. Il y a une règle unique à suivre : regarder devant soi et se diriger dans la direction où l’on va, sans se mêler des infractions constantes que chacun commet. Dans les faits, c’est bien plus simple que chez nous mais très déstabilisant. Des scooters arrivent de partout. On se fait dépasser par la gauche, par la droite. Des scooters arrivent en sens inverse. Des véhicules débouchent de nulle part sans regarder avant de se lancer. Ils suivent la règle ! Lorsqu’il s’agit de changer de voie ou de bifurquer à gauche, il faut se déporter tout gentiment afin de permettre à ceux qui se trouvent derrière de voir ce que nous faisons et de nous éviter. Surtout ne pas s’arrêter pour laisser passer dans quel cas on ne repart pas. Une fois habitué, ce n’est pas compliqué et parait même plus simple mais il faut vraiment que chacun adopte la même règle. Pédaler le long du Mékong, loin de la sérénité Une autre chose qui nous déstabilise aussi est l’absence de rien. Nous peinons même à nous rendre compte du moment où l’on sort de la ville. Tout le long de la route nous avons l’impression d’être dans un village, sans fin. Finis les coins perdus, les routes sauvages. Bien que les tracés soient analysés pour que l’on s’évite les grands axes, même les petites routes sont bordées constamment de vie humaine. Nous qui aimons les coins paisibles et sauvages, nous devons apprendre ici à pédaler dans le bruit à longueur de journée. Du coup, il est vraiment très difficile pour Amalia et moi de trouver des endroits dans la nature pour aller au petit coin. On nous avait avertis que l’Asie est très peuplée mais jamais je ne m’attendais à cela. On espère que la suite vers le Cambodge sera moins intense sur cet aspect. A l’eau ? Mais à l’eau quoi !!! Nos premiers jours à vélo se passent dans le delta du Mékong. Ce fleuve s’étalant en de nombreux bras, nous n’avons pas d’autres choix que d’emprunter des petits bacs afin de passer d’une rive à l’autre. Nous ne sommes pas les seuls, de nombreux scooters le font également. Arrivés de l’autre côté, les scooters se préparent et sortent du bac assez rapidement. Lors d’un passage, Raphaël les suit et décide de monter sur le vélo alors qu’il emprunte la passerelle. Cette dernière lui offrant une pente abrupte, son vélo se cabre et, afin de sauver son vélo, il décroche in extremis ses clips des pédales, et comme prévu, le vélo retombe au sol, Raphaël… à l’eau. Olivier me dit que quelqu’un est tombé à l’eau, et s’aperçoit que c’est Raph. Il l’aide à en sortir avec d’autres Vietnamiens. Son vélo est gentiment mis en zone de sécurité par des locaux. Une fois que nous nous apercevons qu’il y a eu plus de honte que de mal, tout le monde se met à rire, et durant un bon moment ! Raphaël ressort détrempé et sans ses lunettes de soleil. Elles sont ramenées par le bac, ce dernier les ayant retrouvées à une centaine de mètres en aval. Un verre en moins. Nous poursuivons notre chemin, Raphaël dégoulinant et tous le sourire aux lèvres. Nous décidons de nous arrêter sur l’île de Phu Quoc quelques jours. Cela fait un moment qu’Olivier a besoin de repos et de ne plus penser aux réparations des vélos. Il faut encore ressouder une partie de la structure arrière qui s’est cassée sur le bateau nous amenant sur cette île infestée de méduses. En effet, ce ferry ultra rapide n’a pas été conçu pour le transport de matériel, et encore moins pour des vélos comme les nôtres. Quelques jours de far niente avant de reprendre la route vers le Cambodge. Histoire de faire le plein d’énergie avant de retrouver des petits coins… sauvages et perdus ? Nous l’espérons en tous cas car j’ai bien de la peine à retrouver l’énergie que j’avais en Amérique du Sud. Je me réjouissais aussi de cette partie du voyage et me retrouve un peu perdue. Je dois certainement accepter le fait d’avoir quitté l’Amérique du Sud et accepter de me retrouver dans des endroits constamment peuplés. Certes le Vietnam est parsemé d’immenses rizières et étendues sauvages, mais n’étant pas accessibles à vélo, nous n’avons malheureusement pas l’occasion d’en profiter. On va donc essayer de prendre tout ce qu’il s’y donne et ne pas s’arrêter à ce qu’on n’y trouve plus. Nous profitons les 5 d’un endroit au bord de mer. L’île est très touristique. De nombreux petits restaurants bordent la plage. Il nous faut déconnecter de ce côté très adapté au tourisme et profiter de se poser quelques jours. Les enfants apprécient de faire un break en se dépensant dans la piscine et passer du temps avec Raph. Nous profitons également de mettre le site à jour, d’avancer dans le domaine scolaire pour les enfants et de nous projeter un peu pour le retour, surtout en ce qui me concerne. Après, on le sait, on tient à vivre la suite du voyage intensément sans penser constamment aux projets que nous souhaitons mettre en place à notre retour. Beaucoup de situations comiques sont dues à la non-compréhension de la langue. Nous tentons par tous les moyens de nous faire comprendre. Les Vietnamiens nous répondent qu’ils ont compris et reviennent avec tout autre chose. Un jus de coco se transforme alors en eau ou en coca, le hot coffee est amené avec des glaçons, sans parler des plats dans lesquels nous retrouvons des ingrédients que nous ne souhaitons pas toujours (je fais une drôle de tête quand on nous amène un gros poulpe...). Nous tentons au fur et à mesure d’augmenter notre lexique vietnamien mais notre prononciation ne permet souvent pas de se faire comprendre. Raphaël a donc eu l’idée d’enregistrer les locaux prononcer certaines de nos commandes. Lorsque le commerçant ne comprend pas, hop il sort l’enregistrement, et ça fonctionne, avec un sourire en plus ! Sinon, nous utilisons également un dictionnaire d’images reçu en cadeau par nos amis avant le départ. Très utile aussi. Il nous est difficile d’avoir un échange avec eux, la barrière de la langue empêche les discussions. Le peu de locaux parlant anglais nous demandent souvent combien de temps nous passons dans leur pays et cela s’arrête là. Cela contribue aussi à la baisse d’énergie ressentie. Nous savons que nos échanges vécus en Amérique du Sud iront moins en profondeur ici. Phu Quoc - Chau Doc - frontière cambodgienne Nous repartons de Phu Quoc pour rejoindre en ferry (Superdong) la ville de Ha Tien tout au sud du Vietnam près de la frontière avec le Cambodge. Nous arrivons juste à temps pour embarquer, l’adresse indiquée par google et l’hôtel se trouvant à 4 km de l’adresse officielle. Une fois sur place, la magouille commence. Les employés de la compagnie nous annoncent la surtaxe à payer pour l’installation du matériel. Le prix est 3 fois plus élevé que lors de notre arrivée (et nous avions pourtant pris la même compagnie, allez comprendre...). On leur explique. Ils discutent entre eux en vitenamien jusqu’à ce que le ton monte. Nous ne bougeons pas, restons calmes. Une Vietnamienne parlant un peu l’anglais se propose de traduire. Le temps presse car le bateau doit partir. Nous savons clairement que nous sommes “pris en otages” car soit on paie et on embarque, soit on ne paie pas et ils nous laissent sur l’île. Tout en restant calmes, nous prenons les devants. Olive charge le matériel lui-même et nous leur faisons baisser le tarif (pas aussi bas que la normale). Nous déboursons tout de même une fois et demi de plus que pour l’aller. Nous avons décidé de longer la frontière du côté vietnamien (90 km) jusqu’à Chau Doc pour ensuite passer au Cambodge par la frontière de Vinh Xuong à environ 30 km. Cette étape est totalement rectiligne et nous fait suivre un canal le long duquel nous pouvons admirer des moments de vie surprenants ainsi que de magnifiques rizières. Nous passons 2 nuits à Chau Doc et découvrons durant une journée les alentours de la ville. Nous embarquons sur une petite lancha pour voguer sur les canaux autour de cette bourgade. Nous découvrons une ferme d’élevage de poissons- chats, un village de la communauté “Cham” ainsi que les maisons flottantes et sur pilotis qui bordent tous ces canaux. Juste avant de partir, nous prenons le temps d’observer des cérémonies de Nouvel An. En effet, nous fêtons notre deuxième passage de l’an en 2 mois. Le calendrier chinois étant un calendrier luni-solaire, la date du Nouvel An chinois varie, mais tombe toujours entre le 21 janvier et le 20 février. Amalia et Esteban sont particulièrement intéressés de découvrir la danse du dragon. Certains commerces commandent cette danse qui représente noblesse, bravoure et chance. L’après-midi nous partons les 5 sur 3 motos avec conducteurs pour découvrir la magnifique réserve naturelle de “Tra Su” à environ 25 kilomètres au sud de Chau Doc. Nous découvrons au retour le mont Sam et son temple, un lieu de pèlerinage. Nous effectuerons notre premier conseil avec Raphaël. Chacun peut y exprimer ses besoins, envies et remarques afin de réorienter la suite du voyage.
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